La Providence.
1) 3- La providence et la liberté.
Il faut penser avec Plotin que ce monde ici - bas est un mélange de raison et de matiére. Si l' homme, " pourtant fait de chair, de nerfs et d' os, est doté par une raison capable d' embellir ces matériaux et de pénétrer la matiére ", on est satisfait de son créateur, de la providence qui l' a fait ainsi. L' intelligence, dans sa divine providence, a produit les étres libres. Considérant les actes mauvais de l' homme, Plotin soutient qu' on ne peut demander compte ni raison a la providence de ces actes, dés lorsqu' on admet avec Platon que la faute est a celui qui a choisi. Dans ce cas, l' homme est libre. Il dépend soit du corps soit de son intelligence. Il a le pouvoir des contraires et la liberté de choix. Tout au long du reste du texte sur la providence, Plotin revient, insiste sur cette idée de notre liberté et l' invoque pour montrer que Dieu n' est point responsable du mal moral et physique.
L' homme est libre : on ne peut donc faire remonter la responsabilité de ses vices ou de ses crimes a Dieu. Et si l' homme est né libre, c' est que sa liberté faisait partie du plan de l' univers. Nous disions plus haut que le choix libre de l' homme donne d' ailleurs lieu a la providence d' exercer sa justice. En effet, l' action de la providence ne doit pas anéantir la liberté de l' homme ; son role est d' assurer a chacun soit ici - bas soit aprés la mort, la récompense ou la punition qu' il a méritée par sa conduite.
Pour obtenir les avantages auxquels on attache du prix, il faut faire des actes de l' accomplissement desquels dépend leur possession.
La liberté est fondamentale.