Le Kairos.
Quant a la conscience, elle réagit, selon le cas, soit en demeurant inerte ( elle subit alors une défaite qui peut se révéler néfaste, voire catastrophique, pour l' existence ) ; soit en essayant d' atténuer les conséquences négatives que comporte le changement survenu pour elle ; soit, enfin, en précédant les faits, en allant a leur rencontre, voire en les provoquant. Mais, le plus souvent, elle demeure dans l' attente de la phase propice a son intervention. La faille ainsi créée est immédiatement mise en valeur et comblée par la conscience qui s' y infiltre et s' y installe, d' abord subrepticement, puis définitivement, en augmentant a la rigueur l' écart initialement formé, pour en tirer profit au maximum. Au fur et a mesure de cette progression, le comportement de la conscience, fidéle a son objectif final, se précise et s' adapte de plus en plus aux conditions particuliéres déja établies qu' elle exploite a fond pour mieux les mettre en valeur selon son intention. Aussi son intentionnalité se précise t elle continuellement en ce sens. Malléable au départ, elle le devient sans cesse davantage pour atteindre ses fins et ( cela va de soi ) dans les limites d' une action conforme aux régles de la décence, de nature a ne point choquer les autres consciences.
M.E.