Le Christianisme.

Mais la figure de l' ermite ou du moine pélerin, parfois combinée avec celle de l' évéque, comme dans le cas de Saint Martin, a joué a certains moments, aux septiéme - dix huitiéme siécles puis aux onziéme - douziéme siécles un role aussi important, et meme dominant. Le monachisme insulaire qui, venu d' Irlande et de Grande - Bretagne, gagna le continent au septiéme siécle, associait ascése, pastorale, fondations cénobitiques stables avec le soutien du pouvoir royal et de l' aristocratie. La sainteté monastique est devenue réellement dominante dés le diziéme siécle comme en témoigne le succés de Cluny, dont les saints abbés sont parvenus a faire du monastére non seulement un lieu de Vie angélique réalisant la perfection chrétienne ici - bas, une antichambre du paradis, mais aussi un lieu d' intercession pour les vivants et les morts. L' ensemble de la société est alors marquée par l' idéal de Vie monastique, des rois et des reines bienfaiteurs jusqu' au paysan soucieux de rattachement a une communauté de priére et d' intercession pour son salut.

F.C.