Christianisme.
La liturgie a joué un role fondamental. Bien souvent, le prétre ne maitrisait pas la langue latine, n' avait pas été correctement formé et n' avait pas accés au texte Biblique dans son intégralité ; une cure ne possédait pas forcément tous les manuscrits liturgiques. Mais, aux yeux du peuple, le prétre était d' abord l' homme aux gestes Sacrés, aux gestes qui sauvent, et auxquels on prétait parfois des vertus magiques. L' assistance a la messe dominicale, premier devoir demandé aux convertis, permettait a la fois de manifester l' Unité de la communauté chrétienne et d' imprimer dans les esprits le premier sceau de la Foi. La perception de la liturgie était d' abord visuelle ; la pratique sacramentelle était peu répandue et limitée au temps de Paques ; elle est codifiée en ce sens au Concile de Latran ( 1215 ). C' est l' assistance craintive aux offices et la contemplation révérencieuse des rites Sacrés qui caractérisait alors la piété. La christianisation de de qu' il est convenu d' appeler " Les royaumes barbares " a été un processus lent et complexe, dans lequel l' entrée dans la Romanité était aussi importante que l' adoption de la nouvelle religion. Le passage du Paganisme au Christianisme fut d' abord une décision politique prise par les rois, avec le soutien d' une partie au moins de leur entourage et de l' aristocratie. La décision du roi engageait la société tout entiére. On sait que la majesté des ambassades ecclésiastiques et le faste de la liturgie ont été pour beaucoup dans le choix du prince, ainsi que la fascination dont Rome était l' objet.
F.