Mystique Dans La Gréce Antique.
Pour la plupart, la fascination qu exerce l' Athénes de Périklés demeure liée a une idée de perfection, d' opulence, de suprématie guerriére, voire d' insolente tyrannie. La cité par excellence continue a vibrer, dans le temps et l' espace, de tous les mots prononcés par une foule de discoureurs, humbles ou superbes, demandant, couronne de myrte en téte, la parole a l' Assemblée, dans le chant des cigales, sur la colline portant ce nom explosif : la Pnyx.
A l' arriére - plan miroite, telle une promesse d' immortalité qui s' incarne, la profusion sur l' Acropole des temples coloriés vers lesquels on se tourne sans cesse. Miroitent le Parthénon jambé d' une colonnade rappelant le troupeau de boeufs marchant vers l' hécatombe, la bulle démesurée du ciel si clair, la mer qui perpétuellement s' enfle et se défait, l' éparpillement des iles, ancrées au loin comme des navires.
Cette Athénes la exista t elle, en toute vérité, ou a travers elle cristallise t on un élan jamais exaucé, un espoir de lumiére ? Elle a existé et elle n' a pas existé, comme l' eut dit Héraclite d' éphése dont le gout pour le paradoxe reste une invite a la réconciliation des contraires.
Certes elle était profonde l' émotion que pouvait susciter chez un Athénien cette idée que tout excellait sur la terre d' Attique, a un moment donné de l' histoire des cités Grecques, et face a la pression, a l' oppression toujours possible des Barbares. Ah, la fierté presque sans mesure d' étre Grec !
Simonne.