La Gréce Antique.

Les dieux grecs.

Hermés ( Mercure ).

Hermés était un dieu du vent, fils de Zeus et de Maia, nymphe de la pluie. On le représentait comme un beau jeune homme agile, chaussé de sandales avec des ailes au talon, vétu tantot en berger, tantot en voyageur.

C' était un dieu adroit qui remplissait des fonctions trés variées.

Il était le messager de Zeus ; il descendait du ciel sur la terre pour porter ses messages ; il convoquait les dieux a l' assemblée. En sa qualité de héraut, on le représentait souvent avec un chapeau a larges bords, de hautes bottines et un manteau rejeté en arriére ; il portait a la main le cérycée, un baton magique avec lequel il pouvait endormir, éveiller, ou métamorphoser.

Il était le dieu des discours habiles et des inventions ingénieuses ; le dieu de l' éloquence, de l' écriture, des sciences. Il était le dieu de la navigation, des routes et du commerce ; les bornes placées aux carrefours pour servir d' indicateurs se terminaient souvent par trois ou quatre tétes d' Hermés.

Il était le dieu des troupeaux et des bergers ; il protégeait surtout le petit bétail qui pait sur les montagnes, les chévres et les moutons. On le représentait souvent assis sur un bouc ou portant un bélier sur ses épaules.

Il était le dieu de la bonne chance, des trouvailles, du jeu, du tirage au sort. Il était le dieu de la santé. Il était le dieu des réves. C' était lui qui, muni d' une baguette d' or, conduisait la troupe des ames dans les enfers, on l' appelait Psychopompe ( conducteur des ames ). Il était le dieu de la musique ; il avait inventé la flute et la lyre. Enfin, c' était un voleur adroit et, comme tel, le dieu des voleurs.

Sa mére, Maia, l' avait mis au monde dans une caverne, sur le mont Cylléne en Arcadie. Aussitot né, l' enfant s' échappe et arrive a l' autre bout de la Gréce, au mont Olympe ; la paissaient les boeufs aux cornes d' or qui appartenaient au dieu Apollon. Hermés en dérobe cinquante et les emméne a reculons pour dissimuler leurs traces. Il les cache dans une caverne profonde au bord de l' Alphée et s' en revient sur le mont Cylléne. Apollon, parti a la recherche de ses boeufs, surprend le jeune voleur dans la grotte de sa mére, le prend dans ses bras et l' améne a Zeus qui, aprés s' étre amusé de son adresse, lui ordonne de conduire Apollon a l' endroit ou il avait caché les boeufs.

Un jour le jeune Hermés apercoit devant sa grotte une tortue qui broutait l' herbe fleurie ; il la ramasse, enléve le corps et vide l' écaille. Puis il coupe des tiges de roseaux, les passe a travers l' écaille, tend une peau de boeuf autour, ajuste un chevalet et y attache des cordes en boyau de brebis. Ainsi fut faite la premiére lyre.

C' était aussi, disait on, Hermés qui avait trouvé l' art d' allumer du feu en faisant tourner rapidement une cheville de bois de laurier plantée dans un morceau de bois.

On représentait quelquefois Hermés avec le caducée, un baton autour duquel deux serpents étaient enroulés ; mais c' est en Italie seulement que cette facon de le figurer devint habituelle.

Seignobos.