Les Exoplanétes.
L' avénement de l' héliocentrisme.
Nicolas Copernic voit le jour en 1473 a torun, en pologne. Adolescent, il doit a son oncle, un évéque riche et puissant, de pouvoir s' inscrire a l' université de cracovie, réputée pour l' excellence de ses chaires de mathématiques et d' astronomie. C' est la qu' il lit l' almageste de Ptolémée pour la premiére fois, non sans éprouver un malaise certain. Pourquoi faut il que le ciel soit aussi compliqué ? N' y a t il pas une maniére plus simple de rendre compte de ses mouvements ? Oui, il en existe une, et Copernic la trouve : il suffit de placer le soleil au centre du monde et de faire tourner les planétes autour de lui, de la plus proche, mercure, a la plus lointaine, saturne, en passant par vénus, la terre avec sa lune, mars et jupiter.
La théorie héliocentrique est née. Elle est une fléche mortelle tirée dans le coeur de la cosmologie aristotélicienne. Si la terre tourne autour du soleil et si la lune tourne autour de la terre, comment soutenir encore avec Aristote qu' il existe deux mondes, deux physiques, l' une au - dessus de la lune, l' autre au - dessous ? Mais Copernic ne rompt pas totalement avec la tradition. Il maintient l' existence des sphéres, leur corporéité, ainsi que la nécessité pour les astres de suivre des mouvements circulaires, un conservatisme théorique qui le force a reprendre certains outils archaiques légués par Ptolémée.
Grace a sa théorie, Copernic n' a pas seulement transformé la hiérarchie des planétes et du soleil. Il a également donné au systéme solaire des dimensions jamais imaginées jusqu' ici, en soulignant que, par rapport a l' immensité du cosmos, le cercle décrit par la terre autour du soleil est un minuscule point, rien de plus. Le géocentrisme palit. Les fenétres s' ouvrent et l' air vivifiant de la renaissance s' engouffre. Les esprits s' enflamment. Un peu trop parfois et ils finissent sur le bucher.
Mayor.